Changer de paradigme

Difficile de se défaire des bonnes vieilles habitudes. Depuis 1971, l’incinérateur de Plouharnel brûle tous nos déchets ménagers résiduels, c’est-à-dire tous ceux qui ne sont pas triés (poubelle grise). Ainsi depuis 5 décennies, près de 30000 tonnes de déchets y sont brulés annuellement.

La logique d’Aqta semble exclusivement tournée vers une politique de moyens : on remplace les poubelles et on en rajoute une pour les biodéchets, on rénove une déchèterie, on remplace un incinérateur par … un incinérateur (UVE). A l’image des décennies précédentes, Aqta recherche une organisation de fonctionnement pour les 50 prochaines années. Les déchets ne seront plus un problème puisque l’incinérateur UVE sera là, « stable », figé dans le décor pour quelques décennies. Aqta aura seulement pour mission de gérer les contrats des DSP (Délégation de Service Publique) … Les déchets ne seront plus un sujet. Les élus pourront alors se tourner vers des sujets plus « sexy ».

Mais en 2024 et à l’heure du changement climatique, nous ne pouvons plus continuer à brûler et enfouir aveuglément nos déchets sans se soucier de :

Le regard doit impérativement changer d’horizon et se tourner vers … le déchet et l’humain !

Le déchet ne doit plus être considéré comme une fatalité. Que ce soit au niveau national, local, individuel, on peut lutter contre. En visitant ce site, vous allez découvrir que les marges de réduction des déchets sur le Pays d’Auray sont con-si-dé-rables. Et les déchets vraiment résiduels se réduisent à peau-de-chagrin.

L’humain doit être au cœur de la démarche. Les déchets touchent à tous les aspects de nos vies : notre alimentation, notre façon de s’habiller, de se divertir, de se loger, de se déplacer. A l’échelle intercommunale, le sujet devient transversal car il touche aussi bien l’éducation que le social, l’économie, la santé, l’agriculture, l’énergie, l’alimentaire et les déplacements. Énuméré ainsi, on voit de suite que le sujet devient complet et passionnant.

C’est l’humain qui a engendré les déchets, c’est à lui de les éradiquer. Il nous faut donc trouver les moyens d’embarquer tous les usagers du territoire dans une démarche dite « Zéro Déchet » (ZD). Nous devons faire appel à l’intelligence collective, à la plasticité intellectuelle de chacun.e pour remettre en question certaines vieilles habitudes et à la créativité pour faire d’une contrainte, une opportunité.