Comprendre l’économie linéaire pour réduire nos déchets

Jusqu’au milieu du19è siècle, les déchets n’existaient pas, tout était recyclable et, in fine, compostable à une échelle de temps décente pour l’Homme et la Nature. Ce n’est qu’à l’exploitation industrielle du pétrole à partir de 1859 et l’émergence des premiers produits dérivés fin du 19è siècle que les premiers déchets (non compostables) apparurent.

A y réfléchir, l’histoire des déchets est très récente. Un peu plus d’un siècle. Mais alors, quelle gabegie ! Avec l’avènement des déchets, nous sommes passés d’une économie circulaire – où tout se recycle et se composte – à une économie linéaire : on extrait, on fabrique, on consomme et on jette. Et comme ce qu’on « jette » n’est plus compostable, on n’a rien trouver de mieux que de les brûler ou les enfouir. Quelle hypocrisie !

Depuis plus de d’un siècle, nous vivons dans cette économie linéaire et nous ne voyons pas comment en sortir sans remettre en cause notre confort moderne.

Et confort moderne rime souvent avec orgie dépensière pour alimenter une croissance qui – maintenant, on le sait – épuise nos sols, nos ressources, et pollue air-eau-mer-terre à outrance.

Cette recherche de croissance effrénée a surtout converti le citoyen en consommateur. Avec toutes les dérives que cela comporte : surconsommation, obsolescence programmée, …

Mais alors, comment réduire nos déchets ?

A notre échelle géographie, économique et politique, le Pays d’Auray n’a pas le pouvoir d’influer sur la nature des biens vendus dans les commerces du territoire, c’est évident. Sauf pour les produits locaux.

En reprenant le schéma ci-dessus, on voit bien que si nous ne pouvons pas intervenir sur l’extraction et la fabrication des biens, nous pouvons cependant agir sur la suite. Car c’est bien l’acte d’achat (ou de don) qui fera qu’un bien devienne, in fine, un déchet.

Nous devons donc travailler sur les éléments déclencheurs qui provoque le passage à l’acte (achat ou don). A ce stade de la réflexion, nous avons cerné 4 axes de travail : lutter conte la surconsommation, lutter contre le jetable, l’achat responsable, et le faire-soi-même qui en découle.