Généraliser la collecte en porte-à-porte

C’est le principe même de la stratégie Zéro Déchet : responsabiliser les usagers, TOUS les usagers.

Comment ? En généralisant la collecte en porte-à-porte pour tous les usagers, même pour les centre-villes et l’habitat vertical, là où l’encombrement des poubelles est problématique. D’expérience, c’est le seul outil capable d’atteindre des pourcentages de tri supérieurs à 70% en peu de temps et à grande échelle. A Uzurbil (photo), quatre conteneurs pour les déchets organiques, le papier, les emballages et les déchets résiduels, qui y sont collectés selon un calendrier hebdomadaire préétabli.

Dans les centre-villes et au pied des collectifs, les poubelles sont réduites à la taille d’un seau mais nécessite une fréquence de collecte plus élevée.

La collecte est réalisée avec des véhicules plus petits ne nécessitant qu’un seul opérateur.

Ici, les poubelles (avec couvercle) sont accrochées à un poteau dédié, au pied des collectifs.

Cas exemplaire de Usurbil et Hernani (source – 2015 – traduit par google traduction)

Usurbil est une ville de 6000 habitants située en face de l’endroit où devait être construit l’incinérateur. En 2009, elle a osé mettre en place un système de collecte sélective en porte-à-porte avec un accent particulier sur la collecte sélective des déchets organiques. Jusqu’alors, personne à Gipuzkoa n’avait d’expérience ni de villes voisines à imiter.

Ils n’avaient que la mobilisation citoyenne et la volonté politique pour construire une meilleure alternative. Avec le soutien d’experts du zéro déchet de Catalogne, Usurbil a planifié un système innovant de collecte en bordure de rue qui a quadruplé les taux de recyclage dès le premier mois après sa mise en œuvre.

Suite à cette expérience réussie, deux villes ont adopté la stratégie zéro déchet en 2010, dont la ville d’Hernani avec 20 000 habitants. Tout comme à Usurbil, le moteur du changement a été la mobilisation des citoyens et des élus. Dans les villes où le système de porte-à-porte a été mis en œuvre, un processus participatif a précédé le déploiement du système. Plus de 20 réunions ont eu lieu dans chaque ville au cours desquelles les citoyens ont décidé des horaires et des fréquences de collecte des différentes fractions de déchets.

Par exemple, à Hernani, les déchets organiques sont collectés trois fois par semaine, les emballages légers deux fois, le papier et le carton une fois et les déchets résiduels une fois toutes les deux semaines. En conséquence, la collecte sélective pour le recyclage est passée de 28 % à 82 % en quelques mois (41% à Aqta en 2023), et des taux similaires se sont maintenus au cours des années qui ont suivi. Plus de déchets recyclés signifient peut-être plus de dépenses pour la collecte, mais cela signifie également plus de revenus provenant de la vente des matières recyclables et moins de coûts pour l’élimination des déchets. Les coûts d’élimination représentent désormais 17 % du budget alors qu’ils étaient de 74 % avant le changement. Ainsi, en 2012, la petite ville d’Usurbil a créé un nouvel emploi pour 1 000 habitants et a économisé 149 535 €, soit environ 25 € par personne et par an (2015).

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