Biodéchets et végétaux

Traiter les biodéchets et les végétaux* au plus près de leur lieu de production

S’il y a un poste qui coute cher dans la gestion des déchets, c’est bien le transport !

S’il y a un flux qui peut et doit être traité très localement, ce sont bien les biodéchets et les végétaux.

Et s’il y a un flux qui n’a strictement rien à faire dans un incinérateur, ce sont bien les biodéchets !

A la transformation naturelle de ce flux, peuvent être additionnés les textiles sanitaires (mouchoirs, serviettes papiers, essuie-tout,…)

Sur le territoire d’Aqta en 2023, l’ensemble du flux représente 26 650 tonnes pour un coût annuel de 5 M€** HT !

Le moyen de plus simple de gérer ce flux est le compostage-paillage individuel qui s’adresse aux usagers disposant d’un jardin (70% des usagers). Il est essentiel de stimuler sa pratique car elle ne coûte quasi-rien à la collectivité. 3,5 M€ HT d’économie à la clef, et autant de gaz à effet de serre en moins !

Une fois transformé en compost ou paillage, il peut aisément être utilisé localement par les particuliers ou agriculteurs, si tant est qu’ils ont pu bénéficier d’une formation (pour les particuliers disposant d’un jardin) leur présentant tous les avantages agronomiques et écologiques autour de cette pratique. Et si en plus, ils peuvent en tirer un intérêt financier (via une tarification incitative), ce n’est que plus motivant.

Le compostage de quartier n’est pas à négliger, car lui aussi, il coûte peu à la collectivité et concerne potentiellement 30% des usagers. Comme pour le compostage individuel, il peut être encouragé via une tarification incitative. Il demande cependant d’organiser une gestion et un suivi avec les usagers concernés et avec l’aide d’un maitre composteur de la collectivité.

Le dernier mode de traitement de ce flux reste la collecte en porte-à-porte. Il est essentiel de ne faire faire courir des kilomètres à ce flux qui peut facilement être géré dans la plupart des communes. Une organisation doit être réfléchie et mise en œuvre pour assurer ce service. Mais, à coup sûr, il coûtera moins cher que les 5 M€ HT initiaux et avec un impact climatique minime.

Collecte en porte-à-porte des biodéchets et compostage à Usurbil (Esp)

*Maladroitement appelés ‘déchets verts’

**Biodéchets collectés (AQTA) et incinérés avec les OMR (7085t à 325 € HT/t), collecte séparée des biodéchets (1113t pour 1,3 M€), 1900 tonnes pour les papiers souillés collectés et incinérés avec les OMR (325€ HT la tonne), et les végétaux des déchèteries (18450t à 77€ HT/t)